La Bellone

RÉSIDENCE / RECHERCHE

Études de nuit

28/09 > 17/10/2020

L'artiste vient 3 semaines à La Bellone investir un questionnement lié à sa démarche, lié à son esthétique, à son parcours ou à une future création. Au cours de cette résidence, un format de rencontre appelé One to One sera 2 fois mis en place ; ces moments permettent à l'artiste de consulter/interroger un·e spécialiste et de partager son questionnement avec un public. Ces entretiens servent de cadre à la recherche de l'artiste.

À travers la création de deux pièces théâtrales, plastiques et chorégraphiques, Bastien Mignot déplie le motif du noir dans un rêve d’obscur. Un diptyque pour pierres, humains, animaux, forêts et théâtres, Le Ciel était trop nuageux pour voir les étoiles (créée en 2017) et Un regard suffit à rayer l'invisible (création 2021). Le noir y est l’origine de nos métamorphoses à venir.

Ces créations s’augmentent d’une recherche protéiforme intitulée Études de nuit.

 

Cette recherche (exploration, quête, divagation), à la fois littéraire, théâtrale, plastique et théorique, prend la suite de travaux circulants autour de la notion de disparition entamés en 2012. Le corpus constitué sert de terreau, de ressources au travail en cours, sans nécessairement trouver une expression immédiate dans les formes à venir. C’est un chemin parallèle, s’y trouvent tout un mouvement, un bruissement, un ensemble de pratiques, un atlas. Ils prennent le temps nécessaire de la dérive, de l’avancée, du repos, afin d’épouser les sinuosités de la piste. Compagnes et compagnons d’explorations sont régulièrement convoqués le long du chemin. Ces travaux ont lieu dans l’intimité de l’atelier, du laboratoire et se manifestent parfois dans des temps de partage sous diverses formes : conférences, dialogues, publications.

 

Né au début des années 80 à Paris.
Il pourrait être danseur, acteur, metteur en scène, performeur ou chorégraphe.
Il fut formé au théâtre à l’École Supérieure d’Art Dramatique Pierre Debauche au début des années 2000. Après avoir été acteur quelques années, il se rapproche de la performance et de la danse contemporaine. C’est là qu’il rencontre Yves-Noël Genod et Massimo Furlan et qu’il entame son propre travail à la fois scénique et plastique. Il collabore avec le photographe Grégoire Édouard et le musicien Clément Vercelletto. C’est avec ce dernier qu’il fonde l’association Les Sciences Naturelles. Entité dans laquelle ils choisissent de mettre ensemble ce qu’ils font chacun et aussi ce qu’ils font ensemble. En 2013 il intègre le master de recherche ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier sous la direction de Mathilde Monnier. Comme interprète il travaille notamment auprès de Clément Vercelletto, Ingrid Berger Myhre et Léa Drouet.

On pourrait dire de son travail artistique qu’il consiste en des réinventions de rituels. Que c’est un travail protéiforme et sensible où se rencontrent des inspirations et des obsessions multiples volontairement non hiérarchisées. Les mondes invisibles, la ruine, le paysage et la disparition en sont les principaux champs d'exploration.