La Bellone

RÉSIDENCE / CRÉATION

L'arbre qui cache la forêt

12 > 23/01/2026
Visuel © David Jouary

Un des fils conducteurs de ce projet est de tenter d'articuler, en corps et en danse, un langage à la croisée de l'expression artistique et de la protestation politique.

Dans le format solo, je souhaite pousser mes propres limites, tout en pensant à un deuxième format collectif avec des groupes qui ne pratiquent pas nécessairement la danse.

En s’appuyant sur des récits, de la documentation visuelle de vécus, je souhaite pouvoir partager un point de vue qui met en lumière des réalités identitaires et régionales.

La résidence à La Bellone serait la plus longue des résidences Taklif, et ce serait une immersion dans le corps et l’écriture chorégraphique, soutenue par un paysage sonore et visuel, sur lequel il se peut que j’aie besoin d’un soutien technique.

Je suis ouverte à l’idée de participer et d’animer des ateliers après les deux semaines (je vais probablement rester quelques jours supplémentaires), observer la scène artistique et culturelle à Bruxelles, et rencontrer des artistes / chercheur.ses notamment de la région Swana.

 

Ce travail a été initialement entamé après une fracture à la cheville, performé pour la première fois sur une chaise avec des béquilles. L’idée de départ était d ’explorer comment une partie influençait l’ensemble : que ce soit la manière dont une cheville fracturée impactait le corps - un détail inhabituel influençait le global - ou encore comment la présence d’un corps ou d’un petit groupe de personnes non conforme pouvait perturber un espace public ou une société.

Rapidement après cette première exploration, le monde a été secoué par un génocide et des soulèvements populaires sur tous les continents. Comment répondre à cette réalité ? Comment redéfinir son humanité et sa créativité ?

Cette création souhaite mêler :

• Recherche chorégraphique (un solo dans un premier temps, qui inviterait d’autres corps ensuite, dans un espace scénique et dans l ’espace public),

• Archivage créatif de mouvements de corps en résistances : quels héritages d'espoir et de force avons-nous besoin de recentrer aujourd'hui ?

Manal est une danseuse, chorégraphe et facilitatrice en danse et en mouvement basée à Bouznika au Maroc.

Passionnée par le lien, son aspiration est de rendre la pratique artistique du corps plus accessible et inclusive, en particulier pour des corps souvent marginalisés.

À travers une approche contemporaine, la recherche de Manal explore comment le mouvement et la performance peuvent être des vecteurs de guérison collective, ainsi que de transformations politiques et spirituelles. Elle est particulièrement intéressée par la question de comment faire vivre, à travers son regard artistique et ses rencontres, des expériences de résistance dans la région Swana, incarnées autant dans des corps en performance comme des corps sociaux habitant la résistance au quotidien.

Ses projets Koboul, Ab.Normal, They, et The tree that hid the forest sont à l’intersection de la création artistique et de processus d’expérimentations collectives en ateliers.

 

 

 

En parallèle à sa pratique artistique, Manal s’investit également dans une réflexion et pratique de l’autodéfense queer féministe.