Les chemins vers les arts de la scène
![]() À télécharger en français ou néerlandais. |
Étude sur les publics Regards croisés faisait le constat d’une méconnaissance du public des arts de la scène, source de nombreux malentendus. A l’époque, les représentants de Brussels Kunstenoverleg et du Réseau des Arts naissant avaient marqué leur intérêt pour que cette question du public soit fouillée, et fasse l’objet d’une enquête. La conception et la méthodologie de cette enquête, par Michael Debusscher, Nancy Guilmain et Dieter Vandebroeck, sont bien expliquées dans l’introduction de cet ouvrage. Significative, tant par le nombre de réponses que par la qualité des outils sociologiques et statistiques qui y sont employés, l’enquête part d’une logique de spectacles et non de lieux, et s’attache en particulier à la réception des écritures contemporaines, dans leur diversité, plutôt qu’aux formules de spectacles plus conventionnelles, qui, on le sait, ont également leur public. Une première étape de travail de l’enquête fut mise en circulation, en mai 2006, afin de susciter des réactions, ce qui permit aux importantes informations qui apparaissaient déjà de « percoler » dans les imaginaires, voire de trouver des transcriptions dans les actions menées auprès du public. À ce stade, un regard neuf sur le travail s’imposait. Nous avons fait appel à celui de Véronique Barcelo, «ingénieure culturelle» ayant une large expérience du terrain français, à différents titres, et une bonne connaissance générale du terrain bruxellois, pour y avoir développé des projets de proximité. En collaboration avec Nancy Guilmain, elle a analysé l’enquête et les comptes-rendus de la journée d’étude en détail, y a apporté de nombreux éclairages, demandé des précisions quant à certaines données, et le croisement de certaines informations entre elles. Enfin, elle nous livre une série constats et de préconisations, déduites de ses analyses, qui devraient intéresser et le secteur, et les responsables de politiques culturelles. Voici donc un document qui, s’il ne prétend pas être complet, lève enfin une partie du voile qui masquait jusqu’ici le spectateur de danse et de théâtre à Bruxelles. Il est évident qu’une meilleure connaissance de celui-ci sera utile aux institutions culturelles, aux artistes et à tous ceux que la politique culturelle bruxelloise intéresse. Les données dont nous disposons désormais leur ouvrent de nombreuses pistes quant à la prise en compte ou à l’accompagnement du spectateur dans les temps futurs. |