LʼArbre à Racines a été créé par nécessité́ en Février 2023.
Je suis retournée au Burundi 28 ans après mon adoption.
Étant déracinée, de multiples mains ont créés avec moi de nouvelles racines pour me
permettre de mʼenraciner avant le départ. lʼArbre à Racines est né. Je suis partie. Enracinée
LʼArbre à Racines sʼinscrit dans un processus artistique intime rendu visible.
Tout comme mes autres travaux, lʼArbre à Racines à été pensé pour répondre à un besoin
en « JE » qui se transforme en « NOUS ».
La Bellone et lʼArbre à Racines.
Depuis 2018 La Bellone a transformé́ le cours de ma vie. Presque 6 ans après ma première résidence
je ne peux mʼempêcher dʼy revenir constamment. Comme un abri-ressource.
Le premier Miroir où je me suis regardée pour la première fois.
lʼArbre à Racine, le miroir
dʼun trajet identitaire.
« Je suis au centre.
À ma gauche, un miroir,
À ma droite, un autre.
Tous 2 se font face. »
lʼArbre à Racines/La Bellone
Comment dès lors, les 2 peuvent se définir sans lien ? Comment me détacher d'une œuvre intime pour qu’elle devienne autre ? Collective ? Comment parler de la Bellone sans regarder mon processus intime, artistique, ma réparation ?
Aujourdʼhui, cette œuvre existe en tant qu’entité́.
Je me distancie dʼelle pour la regarder dʼun autre point de vue
Interroger son émancipation.
Elle devient Autre.
Aujourdʼhui, je décide de la déposer où tout à commencé.
LʼArbre à Racines, cʼest la quête dʼun enracinement.
Peu importe Ton histoire. Cʼest Notre Histoire.
Toutes ses mains qui ont tissées, élargies lʼArbre à Racines étaient elles aussi rempli.es
D’histoires.
Exposer LʼArbre à Racines dans La Bellone,
Cʼest rendre poreux l ́ œuvre et son lieu
Cʼest la rencontre entre une structure et l 'œuvre qui la représente. C’est continuer à croire en ces lieux.
Leur donner une âme.
Lʼessence
Si je devais définir La Bellone
Si je devais la dessiner
Elle serait lʼArbre à Racines.
Lieu dʼélévation individuel, collectif.
Lieu de création de liens, de tissage
De nœuds.
LʼArbre à Racines fait le lien
Entre un passé et un futur.
S’émancipe de mon histoire.
Emancipe les autres.
Entremêlent.
Les nouvelles Racines, qui naîtront lors du Festival Vitamines B,
Créeront une nouvelle histoire à lʼArbre à Racines.
Vos mains présentes qui tresseront se confondront
Aux multiples autres mains du passé.
Ceci est une invitation.
À célébrer l’entremêlement
De lʼArbre à Racines et La Bellone
À continuer à s’enraciner ensemble
À faire lien
À élargir les Racines, à en créer de nouvelles,
À les étendre
À confondre nos mains
Pour créer les racines de Vitamines B.
CONSOLATE
Consolate est une femme/ Racisée/ Adoptée illégalement. Metteuse en scène/Comédienne/Performeuse. Diplômée d’un master en art dramatique au Conservatoire Royal de Mons (Belgique), elle a travaillé avec différent·es metteur·es en scène belges et étranger·es. De 2018 à 2021, elle sera résidente permanente à la Bellone. Au début c’était des moments de recherche sur son histoire. Pour qu’elle se rencontre, pour qu’elle se regarde. Mais très vite elle définira l’essence même de sa pratique artistique : Questionner l’Intime du Collectif à travers son processus identitaire. 9 Novembre 2023 création de la performance « ICIRORI » au Théâtre national Wallonie Bruxelles. Elle a transformé son futur en regardant son histoire en face. « On ne peut pas changer l’Histoire mais On peut la transformer si On se connait mieux. » Sous le nom de Consolate, elle décide de s’emparer d’elle-même et de s’approprier son récit en créant des performances qui invitent les spectateur·rices à être à l’intérieur de son récit et de sa recherche. Des espaces qui convoquent la mémoire sensorielle et qui invitent au partage humain avant tout. Conscientiser ensemble, c’est être à l’intérieur de la démarche et recherche artistique pour se sensibiliser sur la responsabilité individuelle. Aujourd’hui Consolate définit son travail artistique comme de la recherche. Continuer à créer des formes artistiques qui questionnent l’Intime du Collectif. Tant pour et avec les structures de théâtre mais également avec des chercheurs/chercheuses universitaires qui tenteraient de rendre accessible leur recherche à travers des formes artistiques. « Partager mon histoire ne me sauve pas, ça permet simplement de me Reconnaître dans l’Autre et à Nous sortir d’une solitude commune et ainsi questionner l’Intime du Collectif.» Partager pour conscientiser. Créer pour rassembler. Se raconter pour entendre.
MICHA MORASSE
Micha Morasse est une artiste québécoise, résidant à Bruxelles, en Belgique. Formée en arts visuels et médiatiques à Université du Québec à Montréal, elle effectue un séjour d’étude en installation-performance à École de Recherche graphique de Bruxelles. Sa pratique artistique multidisciplinaire a été présentée dans des contextes pluriels, dont des festivals, des théâtres, des centres culturels, des galeries, et des lieux alternatifs. Son travail en solo se déploie dans l’in situ, principalement sous la forme de mises en espace installatives et performatives bricolées, qui répondent à un contexte spécifique. Plus largement, elle s’engage à prioriser la mise en commun et le faire ensemble, ce qui la pousse à s’impliquer auprès de collectifs transdisciplinaires, entre le théâtre et l’art visuel. C’est dans ces contextes qu’elle conçoit des espaces et des costumes, et/ou performe. Son intérêt pour les approches d’horizontalité et de care meut sa propension à s’investir activement dans la diffusion du travail de ses pair·es, notamment dans son engagement en tant que travailleuse culturelle.
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