La Bellone

CONFÉRENCE

La Culture n'est pas décorative

13/06/2019
09:30 > 18:30


Depuis deux ans, une cinquantaine d’acteur·rice·s socioculturel·le·s, à Bruxelles et en Wallonie, réuni·e·s au sein du label UNITED STAGES, s’engagent pour défendre les valeurs de solidarité et d’inclusion, chères à notre secteur.

A contrepied des discours de haine, des actes de mépris ou d’exclusion, à côté de la violence, à côté du déni, chacun·e des membres du label entend faire émerger une autre voix, forte, assumée, déterminée :

Nous -théâtres, centres culturels, associations- ne serons pas les spectateur·rice·s passif·ve·s du déni de droits de celles et ceux qui ne s’insèrent pas dans les standards de la société individualiste, patriarcale, blanche et carriériste.

Nous -théâtres, centres culturels, associations- sommes déterminés à marcher côte à côte avec celles et ceux que la précarité étreint, que les frontières malmènent et que nos États dédaignent.

Pour le respect de leurs droits, le respect de nos droits.

Inscriptions: Ici

Oeil extérieur, critique et
bienveillant : Véronique Dockx, avocate au barreau de Bruxelles.

Jeudi 13 juin 2019, La Bellone

9h30 Accueil

10h00 Institutions culturelles, entre posture philanthropique, solidaire et militante.

Pourquoi on s’engage ?

Quand il s’agit de savoir si nous sommes pour la justice, la solidarité, la dignité ou le respect, le consensus est immédiat, en revanche, dès que nous tentons de traduire ces valeurs en objectifs communs, les voix divergent. Repartons de notre genèse. Début 2017, alors que des centaines de réfugié·e·s affluent au parc Maximilien, une dizaine d’opérateur·rice·s culturel·le·s initient des actions de solidarité, motivé·e·s par les urgences de cette crise.

Plus de deux ans après, statu quo. La situation a même empiré, les hébergeur·euse·s perdent espoir, les migrant·e·s sont à bout, de nerfs, de fatigue, de faim et  pendant ce temps là, le nombre de personnes sans abri n’a cessé de grimper.

Quel sens donner à notre action humanitaire dans ce contexte ? Sommes-nous en train de contribuer, malgré nous, à la « gestion de la misère » ? Plutôt qu’à son
éradication ? Peut-on tirer parti de cette tension entre la nécessité d’agir et l’envie de s’attaquer aux racines du /des problèmes, et tâcher d’y trouver l’horizon de notre action sociale et politique de fond ?

Intervenante confirmée: Christine Mahy, secrétaire du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté.

13h00 
Lunch (sandwiches prévus)

14h30 
Quels moyens, quelles actions ?Comment on s’engage ?

Au sein du label les modalités d’engagement varient, certain·e·s hébergent, d’autres programment ou publient, beaucoup récoltent des fonds, mais comment collectivement donner priorité à nos valeurs au sein de nos structures ? Comment prendre le temps, se donner les moyens de notre engagement alors que presque partout les moyens manquent ? Et si les moyens manquent, peut-on envisager de détourner une partie des ressources de la culture pour la lutte contre les inégalités ? Doit-on privilégier l’action culturelle, le plaidoyer, l’éducation permanente, la désobéissance ? Tout cela à la fois ?

Forum ouvert.

17h30 
Drink