La Bellone

ONE TO ONE

Consolate Sipérius & Antoine Kaburahe

12/06/2019
18:00 > 20:00


Ce sont des rencontres qui proposent un temps d’échanges au cours des résidences / recherche. L’artiste conduira deux interviews au cours de sa résidence. Elle ou il mènera ses interviews avec une personne qui possède un savoir dont elle ou il a besoin pour développer son questionnement et progresser dans sa réflexion liée soit à un projet en cours soit à son parcours artistique plus globalement. Il pourra s’agir tant d’un·e intellectuel·le que d’un·e artisan·e, d’un·e religieux·se que d’un·e scientifique. Il n’y a pas d’hiérarchie de valeur entre les savoirs et pratiques ; tout savoir peut contribuer au développement d’une recherche, d’une réflexion artistique. Le public est ainsi convié à témoigner de la curiosité d’un·e artiste et d’entrer par ce biais dans sa recherche.

Pour ce One to One, Consolate Siperius a choisi de rencontrer Antoine Kaburahe.

« Ce qui m’interpelle dans le travail d’Antoine, c’est le devoir de transmission, de mémoire. A son échelle, avec ses armes. Tout comme moi. Ensuite son rapport à l’histoire.
Il travaille sur la mémoire pour ne pas oublier le passé du Burundi. Il nous interpelle d’une manière concrète et sincère grâce à son travail d’écrivain. A une autre échelle, sa pratique rejoint la mienne. Lui ses écrits, moi la scène. Tout deux voulant transmettre l’histoire du Burundi par deux prismes différents mais qui ne sont absolument pas éloignés. »

Journaliste depuis 26 ans et formé à l’ESJ (Paris), Antoine Kaburahe est un amoureux de la littérature.
Au Burundi, son pays d’origine, il a fondé IWACU, une maison d'édition locale qui a pour but de promouvoir les auteur·rice·s du pays.
En effet, pour lui les auteur·rice·s burundais·e·s ne sont pas assez reconnu·e·s. Grâce à cette plateforme, ils peuvent publier leurs écrits et permettre à chacun·e mais surtout aux jeunes d’apprendre à connaître le passé du pays. C’est pour lui l’endroit de transmission. Car comment construire son présent, son futur si on ne connaît pas son passé?

La non connaissance de l’histoire est sans doute une manipulation du politique. Grâce à IWACU, c’est une manière de contribuer à ce devoir de vérité et de mémoire.