La Bellone

16/09/2020
18:00 > 21:00
Visuel © Clément Masurier


Les I Am Worried se font écho des problé­matiques traversées par les habitant.e.s de Bruxelles durant et juste après la pandémie. Conduites par des artistes et/ou militant·e·s, ces séances de trois heures ouvrent à la discussion et au partage de nos expériences.

Cette troisième séance « Micro-politique / embrasser nos actes écologiques invisibles» sera conduite par Julien Fournet.

Partout, nous avons dit que nous allons changer de modes de vie. De quoi s’agit-il en réalité ?

A mesure de la reprise et à la lumière de l’improbable jeûne que nous avons effectué (notamment de vitesse), nous saisissons encore un peu mieux la voracité des modèles dominants et nous saisissons encore un peu mieux où se situent nos propres réflexes d’asservissement des autres, de soi et de notre environnement.

Et alors, on aura pu comprendre comment, avant même la richesse ou les atouts technologiques dont certains d’entre nous disposent, la vraie puissance d’asservissement semble passer de façon plus sournoise par l’usage excessif de « la vitesse », c’est-à-dire avant tout par la colonisation/programmation de notre propre temps et par le refus de l’imprévisibilité.

 A l’aune de ce constat, comment ré-envisager nos modèles de lutte écologique ? Où se situe notre consentement ? Comment reconnaître et sortir de l’invisibilité des actes d’insoumission nichés dans les plis de nos comportements ?

Après des études de philosophie, il essaye vaillamment de reproduire les grandes excitations vécues lors de ses classes vertes en appliquant peu ou prou les mêmes recettes dans le domaine des arts vivants. S’ensuit une série de tentatives hétéroclites : bals littéraires, campings mixtes, parcours urbains, visites guidées, cabarets, projections en plein air (de 2003 à 2007). En 2007, il s’associe à Antoine Defoort et Halory Goerger avec lesquels il crée deux spectacles. Il occupe la place de comédien-opérateur ou d’assistant-scénographe. Par ailleurs, diplômé en bricolage culturel, il prend également en charge le montage et la production des projets (Cheval 2007, &&&&& & &&& 2009) ; devient un temps tour-operator, tennis-partner, sherpa et co-pilote dans la brousse des tournées. En 2010, il devient directeur de l’amicale de production (coopérative de projets vivants) et continue son travail de producteur (Germinal 2012). Il poursuit actuellement deux pistes de création singulières et complémentaires. L’une est collective, épique et expérientielle. Elle est centrée autour du jeu (fête foraine, chasse au trésor, spectacle en kit, labyrinthe), et s’inscrit dans des contextes in situ (France distraction 2012, La chasse 2015, On traversera le pont… 2017). L’autre est solitaire, poétique et cérébrale. Elle aborde gaiement des sujets d’ordre philosophique (expérience esthétique et massage moral, science-fiction politique et événement populaire), et prend la forme d’interventions type conférences et travaux manuels (Le jeu de l’oie 2013, Les Thermes 2014, Amis il faut faire une pause 2018). Indoor ou outdoor, ces deux pistes forment le même dessin et la même politique : elles s’installent dans les plis du réel et tente de le déployer au travers d’expériences frisant l’éternuement.