La Bellone

ATELIER

Goûter de la Poésie - Mamoru

15/09/2021
14:00 > 16:00


Ikue Nakagawa, chorégraphe, danseuse et dessinatrice et Nina De Angelis, artiste contemporaine.

 « J’ai toujours utilisé le dessin pour noter toutes mes partitions chorégraphiques. Puis cette pratique du dessin s’est détachée de mon activité de danseuse et j’ai commencé à utiliser instinctivement cet outil pour en faire des sortes de cartographies intimes.

Je voudrais transmettre cette pratique du dessin. Notamment sur le lien et la famille.

Il y a ce mot en japonais : MIMAMORU. Ce mot est composé avec deux kanji (idéogramme). (MIRU), regarder, et (MAMORU), protéger.

MIMAMORU est une action qu’on ne peut pas être sûr.e de recevoir. C’est l'attitude, c’est le regard, c’est la pensée. C’est sans forme. « Toucher », « parler », ce sont des actions directes. On peut savoir immédiatement quand on va les recevoir. Mais MIMAMORU n’est pas comme ça. On peut seulement le sentir.

Je veux souligner les relations dans la famille que nous ne voyons pas habituellement, et que nous avons tendance à oublier dans notre vie quotidienne. »

 

Prix : 5 euros 
Réservations : info@midisdelapoesie.be

 

Ikue NAKAGAWA
Née au Japon. Elle étudie à l’Osaka University of Arts. Elle poursuit sa formation au Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées. Comme danseuse, elle a travaillé avec les chorégraphes Frank Micheletti (Koko Doko, Mondes Monde, Coupures, Archipelago, Tiger Tiger Burning Bright) et Eun Yong Lee et, comme comédienne, avec le metteur en scène Pascal Rambert (To Lose, Toute la vie, Avant que tu reviennes, Libido Sciendi). Elle travaille aussi en collaboration avec Jean-Frédéric Chevalier, Lorenzo De Angelis, Brune Campos.

Parallèlement, elle a toujours eu une certaine pratique du dessin. En 2018 elle a commencé son travail personnel. Elle a créé un trio pour les danseurs Indiens YUTEN en 2018, NAKAMI en 2021.

Chacun de ses projets tire son origine de son travail du dessin. Chaque série donne lieu à une scénographie qu’elle réalise pour y introduire le corps et créer une pièce.

 

Nina De Angelis est peintre et poète. Pour la peinture, elle invente des répertoires de gestes, des relevés d’impulsions, des alphabets de langues abstraites, des typographies de l’exercice et de l’instant, qui recensent les variables d’une pratique reconnaissable mais innommable.

Elle travaille l’encre de chine avec de larges pinceaux de chantier chaque jour un peu plus long. Puis découpe pour recomposer ses gestes. Ses collages donnent à voir une danse secrète marquée à l’encre, des sortes de montage dont toute la timeline serait visible dans le même instant, introduisant la confusion dans le temps du geste. Parfois ses peintures se déploient en décors, ou à l’inverse sont morcelées au travers de petites éditions uniques.

La poésie accompagne la peinture et sa pratique, aiguise le regard quotidiennement, donne de l’élan au pinceau.

« Dessiner, c’est un jeu dont la règle s’invente au fur et à mesure du geste. »

 

En coproduction avec Les Midis de la Poésie