La Bellone

ATELIER

Corne de lapin et poils de tortue

27/11/2024
14:00 > 16:00


En partenariat avec Les Midis Poésie

Kidows Kim, artiste performeur, nous invite à entrer et à dériver dans une écriture vagabonde, laissant affleurer des fragments de rêves et de cauchemars, entre distorsion de la mémoire et espace imaginaire.

À travers la manipulation du corps et de nos écrits morcelés, nous réapproprions nos souvenirs, nos imaginaires, ainsi que ceux des autres. Par la confiance et le partage, nous pouvons nous installer dans le brouillard.

Dans cet atelier, Kidows Kim explore et pratique la superposition d'images de rêves et de cauchemars à travers un cadavre exquis collectif. Comment pouvons-nous créer ensemble un espace imaginaire ? Comment l’écoute et la confiance mutuelles nous permettent-elles de trouver un état onirique qui traverse le corps ?

Enfin, comment l’aller-retour entre passé et présent peut-il nous aider à redéfinir notre perception du corps et du langage ?

Kidows Kim est né en Corée du Sud. Après avoir étudié la conception graphique et le mime, il a poursuivi sa formation au CNDC d’Angers, puis au master exerce à ICI-CCN de Montpellier sous la direction de Christian Rizzo. Ses créations composent une cosmogonie intime sous la forme d’un “Dictionnaire des créatures fantastiques”. Il a dévoilé le premier chapitre, un solo étrangement monstrueux intitulé “FUNKENSTEIN” (2021), ainsi que le second volet “CUTTING MUSHROOMS” (2023), qui explore une micro transformation inachevée. En parallèle, il élabore une série de performances ponctuelles et éphémères autour d’une obsession pour les mangas.

Son travail s’imprègne de la “Monstrarchéologie”, une méthode consistant à excaver une forme organique ambiguë errant entre le figuratif et l’abstrait, basée sur des expériences intimes, sociales et politiques. En s’appuyant sur cette approche, il explore la monstruosité qui surgit en déconstruisant les idées dominantes de l’inconscient collectif par la distorsion des normes corporelles, de la voix et des objets du quotidien. Il cherche à extraire l’étrangeté cachée dans le prosaïque.

Durant cette exploration ininterrompue, l’apparition précaire de raccords et de ruptures diffuse constamment des matériaux chorégraphiques indéterminables. Ainsi, l’inaccomplissement d’une transformation infinie révèle une physicalité impalpable. Il pratique cette excavation en interrogeant les hiérarchies entre différents médiums (mouvements, vêtements, son, sculpture, écriture...) et en explorant les frictions entre eux. Cette méthodologie complexe dépeint un poème épique performatif composé de mythes personnels.