La Bellone

13/11 > 9/12/2017

L’artiste, l’écrivain·e, la/le critique, le/la chercheur·euse, la/le dramaturge vient à La Bellone pendant 4 semaines se concentrer sur un projet d’écriture lié aux arts scéniques. Ce projet peut être littéraire, théorique, critique et évidemment à destination du plateau.

TUMULTE (titre provisoire)
Performance (concert + texte + vidéo).

Nous souhaitons construire notre 4ème projet TUMULTE sur l’enfance et l’adolescence. Et plus précisément autour de la notion de transition et de construction, qui caractérise cette période. Période qui se nourrit aussi d’ambivalences, de contradictions, de pertes de repères, d’ambiguïtés, et de contrastes ; tout ce que nous aimons, nous qui préférons questionner plutôt qu’affirmer, en multipliant, par le biais de nos trois médias (texte, musique et vidéo) et d’une narration fragmentée, les couches narratives et les sens. Nous nous amuserons, comme à notre habitude, à faire un état des lieux de l’adolescence tout aussi faussé que féerique et décalé. 

Comme leur nom l’indique, les sœurs h sont deux sœurs : Isabelle Henry Wehrlin et Marie Henry. L’une vient de la vidéo et vit loin en Suisse, l’autre de l’écriture et habite loin en Belgique. Adolescentes, rêvassantes, elles se sont très vite rendues compte qu’elles n’auraient aucune prise sur la famine en Afrique, sur les injustices de toutes sortes, et sur la politique en général. Se renfermant sur elles-mêmes, elles ont développé alors un intérêt particulier pour les petites choses de la vie. Se languissant à longueur de journée, elles ont fui le réalisme à grandes enjambées, les conduisant à préférer au réel, la mise en scène et la forme, le faux, le semblant et le trafiqué.

La spécificité des sœurs h est de confronter leurs deux disciplines et de mêler l’écrit à l’image dans une forme nouvelle (à mi-chemin entre les arts visuels et la forme scénique). Dans une esthétique qui se nourrit du quotidien et d'antihéros aux envies banales et aux failles nombreuses, les sœurs h aiment jouer avec les codes, le banal, l’intime et le cliché avec beaucoup de mise en scène, de décalage et de second degré. La démarche des sœurs h est aussi et peut-être avant tout formelle. Univers visuels flottants, surimpressions textuelles, figures et climats « surréalistes » imposent une temporalité singulière, une lecture et une écoute qui déstabilisent l'évidence du rapport image/texte/son. Elles collaborent depuis le début avec Maxime Bodson, créateur sonore et musicien.

Leur première « pièce vidéo » portant le titre trop long et trop compliqué de NO WINDOWS FENÊTRES IL Y AVAIT IN OUR BEDROOMS (2012) est le fruit de leur première collaboration. En 2013 elles ont crée MÊME DANS MES RÊVES LES PLUS FLOUS TU ES TOUJOURS LÀ À ME HANTER, JEAN-LUC, vidéo au titre très long aussi. Leur troisième projet se décline en 2 propositions : JE NE VOIS DE MON AVENIR QUE LE MUR DE LA CUISINE AU PAPIER PEINT DEFRAICHI, installation 2 projections avec musique live (musicien Maxime Bodson) et VOIR SON QUOTIDIEN COMME UNE SOURCE INEPUISEE DE MERVEILLES, installation vidéo.