L’artiste vient travailler 3 semaines à La Bellone pour explorer et développer les éventuelles matières de sa future œuvre. Un format de rencontre/atelier appelé Tender Sessions est mis en place au cours de la résidence. Cette session permettra aux artistes de bénéficier de la collaboration d’un groupe de 10 à 15 personnes ; celles-ci seront à leur service pendant 2 heures pour répondre à leurs besoins.
L’aquagymologie est une nouvelle discipline scientifique, créée par Charlotte Hubert et Clélia Barbut. Elles visent à faire un état des recherches sur l’aquagym, car cette pratique est très mal connue de la littérature académique, mais aussi à produire une science qui n’existe pas. Partant de cette incongruité, il s’agit de créer du savoir autant que de le mettre en scène. À travers la forme de la conférence-performance, le langage universitaire vient informer les corps sans gravité, en même temps que les abdo-fessiers infiltrent la posture du conférencier. Professer depuis le périnée permet de donner voix aux bavardages discrets qui accompagnent les cours d’aquagym, mais aussi de mettre à l’épreuve la désincarnation du discours scientifique. Le projet est utopique, il ouvre un monde dans lequel il est difficile de différencier la parole académique du commérage, le vrai du faux, l’érudit de l’anonyme. Un monde dans lequel s'inventent de nouvelles manières de flotter.
Depuis deux ans, l’aquagymologie a été présentée dans divers lieux académiques ou artistiques (École du Louvre, Université Lille 3, Festival PERFORMPERFORM, ISELP…).
Clélia Barbut est historienne et sociologue. Ses recherches portent sur les pratiques performatives, leurs mémoires et leurs archives, ainsi que sur les épistémologies féministes. Elle est chercheuse associée à l’EA Histoire et Critique des Arts (Université Rennes 2) et au CERLIS (Université Paris 5) et chargée d'enseignement dans ces deux universités.
Charlotte Hubert est née le 27 mars 1984 à 7h55 à la Clinique Notre-Dame de Grâce de Nantes, elle vit à Paris et travaille partout sur la terre. Elle a commencé à faire de l’art parce qu’elle perdait régulièrement au Monopoly. Elle raconte des histoires, danse dans les discothèques napolitaines et observe le Mont Fuji. Chargée de cours en Arts plastiques au sein de l’Université Paris 8, son cours s’intitule :
« Je suis à l’art comme la sardine est à l’huile ». Charlotte Hubert invente des fictions sans exploser de rire et expose régulièrement son travail de façon organisée en France et à l’étranger.