L'artiste vient 3 semaines à La Bellone investir un questionnement lié à sa démarche, lié à son esthétique, à son parcours ou à une future création. Au cours de cette résidence, un format de rencontre appelé One to One sera 2 fois mis en place ; ces moments permettent à l'artiste de consulter/interroger un·e spécialiste et de partager son questionnement avec un public. Ces entretiens servent de cadre à la recherche de l'artiste.
Que savent les dirigeant·e·s que nous ne savons pas ?
Antigone est une pièce-débat qui au delà de l’antichambre de la tragédie, porte un débat public sur l’avenir de la Cité. Comment rendre au présent les questionnements autour de l’état d’urgence ainsi que l’irruption de l’autoritarisme, au mépris du droit ou des traditions au sein d’une communauté ? Qu’est-ce qui trouble et anime les dirigeant·e·s d’un pouvoir en pleine crise, dans ces discussions off - à l’abri des médias - mais aussi dans les échanges publics - parfois violents ?
Ce temps spécifique de recherche sera concentré sur l’actualisation de notre sujet « le corps du pouvoir » dans un contexte qui nous permette de mettre en place des protocoles donnant lieu à des performances ou enquêtes, hors d’un théâtre.
Il s’agira durant cette résidence de :
Multiplier les tentatives d’entrer en contact dans les bâtiments des institutions européennes, avec certain·e·s expert·e·s ou acteur·rice·s pour les questionner sur les enjeux communs entre la pièce et ce lieu de pouvoir.
D’interroger lors de One To One – ou plutôt four-to-one (deux entretiens de 2h en public) un·e expert·e en droit constitutionnel européen/ou un·e politique et un·e anthropologue/ou un·e philosophe, à l’aune des savoirs que nous aurons dégagés collectivement durant nos tentatives / expériences / performances de la semaine.
Cette matière est essentielle à notre processus car elle permet d’écrire un propos dramaturgique qui tienne compte de nos découvertes, de nos doutes et permette une traduction sensible et personnelle des enjeux de la pièce-support Antigone.
Ces conversations issues de la résidence trouveront leur place dans l’écriture de la forme finale, en tant qu’extraits sonores ou bien ces paroles seront réinvesties par les interprètes, comme un discours politique qui se déroule en direct.