La semaine de résidence à la Bellone me permettra d’avancer sur l’écriture d’une autofiction : Bouli·e prend le maquis, à paraître aux éditions Maison Trouble en 2026.

Le livre se pense comme la face B du spectacle en cours de création Mille Shake, un duo avec ma chienne. Les deux objets abordent différemment l’inceste, la vengeance, des histoires corses et des luttes transpédébigouines.

D’autres formes pourront venir s’ajouter à celles-ci pour amplifier ma voix : un festival, un plateau radio, des ateliers…

Pauline L. Boulba est performeuse, écrivaine et chercheuse en danse. Son travail a porté sur des manières de faire de la critique en danse avec une perspective queer et féministe puis s’est concentré davantage sur l’articulation entre des archives intimes et collectives. Sa thèse a été publiée en 2023 aux Presses Universitaires de Vincennes sous le titre CritiQueer la danse. Réceptions performées et critiques affectées.

Elle a créé plusieurs pièces pour la scène depuis 2015, le cycle La langue brisée ; As Buffard As Possible ; Ôno Sensation. Son travail a été présenté, entre autres, au Centre National de la Danse à Pantin, au Festival Salmon de Barcelone, au Centre Pompidou de Paris ou encore au Théâtre de l’Usine à Genève.

Entre 2020 et 2024, aux côtés d’Aminata Labor, elle engage un travail multi-facette autour de Jill Johnston (1929-2010) critique, performeuse et lesbienne radicale états-unienne. JJ est le nom de cette vaste enquête qui prend la forme d’une performance, d’un livre aux éditions Brook, d’un long-métrage documentaire et d’une exposition (Jill ou Face) au centre d’art Les Capucins à Embrun. Depuis le Covid, elle fait de la radio avec des copaines dans un cadre militant et autogéré. Elle est syndiquée chez Sud Culture et prend part à de nombreux collectifs militants antiracistes, féministes et anticapitalistes. En décembre 2022, elle intègre la formation IFELD à Lyon pour devenir praticienne Feldenkrais. Elle intervient régulièrement en écoles d’art et formations en danse. Depuis 2024 elle mène un projet sur le long cours mêlant écriture d’un spectacle (Mille Shake, création en 2026) et écriture d’une autofiction (Bouli·e prend le maquis, à paraître aux éditions Maison Trouble) pour aborder des manières de se faire justice après l’inceste.