La Bellone

RÉSIDENCE / CRÉATION

Flow

8 > 27/05/2023
Visuel © Camille Poitevin

 

TITRE : Flow

 

Le Hip Hop, un générateur d’usage. Régulièrement, par les mouvements du corps, le bounce, le flow, mêlent l’intuition à la subjectivité. « Flow » et « bounce » sont des mots fréquemment employés dans la culture Hip Hop, parfois l’usage tente de se lier à la forme, mais que peuvent générer ces mots si flous ? Peuvent-ils avoir des définitions ? Peuvent-ils donner d’autres lectures au mouvement ?

Lors de ma résidence à La Bellone j’aimerai me concentrer sur cette recherche d’un point de vue dramaturgique et/ou approfondir ma recherche théoricopratique des questions que soulève le Flow.

Je m’appelle Milo Slayers, né en 1993 à Bruxelles. J’habite encore là aujourd’hui.
À la maison, j’entretiens des terrariums avec des insectes et aussi mon faible pour la musique dépressive sur Soundcloud. Je joue au jeu Football Manager au moins deux heures par jour.

J’ai été étudiant en Art et Chorégraphie à l’Académie Royale des Beaux-Arts pendant cinq ans, dans une recherche à double voie. J’étais dans la faculté d’Espace Urbain pour les cours théoriques, mais mon atelier se fait avec l’ISAC (Institut Supérieur des Arts et Chorégraphies). Cet atelier a pour but de nous faire réfléchir autour/avec le corps, d’utiliser ce corps comme une plasticité et un lieu de réflexion. Dans mon parcours personnel, je suis situé entre l’art dit « urbain » bruxellois et l’art dit « contemporain ».

L’art urbain bruxellois avant d’entrer à l’ARBA était mon terrain de jeu. Un terrain de jeu qui se joue souvent en collectif. Avec d’autres protagonistes, nous avons fondé la compagnie Slayers, j’ai quand même d’autres crew et collectifs à mon actif. Mon adolescence a été accompagnée en grande partie par le Hip-Hop où l’intuition, la spontanéité est moteur pour le freestyle, donnant un freemind, où l’on a juste besoin de musique, d’un téléphone, d’une sono... pour commencer à s’entraîner, le lieu pouvant être une gare, un parc, une salle de sport... - peu importe tant qu’il fait assez chaud et que le sol ne blesse pas.

En ISAC, pour les étudiant·es de 3ème bachelier, il était demandé de créer une œuvre vivante, une performance à temps délimité, c’est la question du solo qu’on m’a proposé d’approfondir pour aller visiter un nouveau champ de recherche. Le solo, avec comme seul élément le corps ancré dans un espace. Le travail accompagné de la thématique était une manière de travailler l’aspect dramaturgique d’une œuvre. Le travail a continué durant ma première année de master, afin de visiter la monstruosité sous des angles différents. J’ai voulu, à la sortie de mes cours, continuer cette recherche.