Au fond d’un plateau presque nu, une femme assise et concentrée patiente. S’apprête. Derrière elle, au lointain, trône une longue table, richement ornée, magnifiquement dressée. L’ambiance est festive, la femme n’a pas besoin de l’être. La réception risque d’être spectaculaire, la femme n’a pas besoin de l’être. Soudain, elle se dresse – et avec la précision et la régularité d’un métronome – rejoue l’album de son existence. Au fil des souvenirs invoqués, elle parvient à se réapproprier son histoire. Peu à peu, elle (re)devient « sujet » de son récit et apprend à se passer de toute validation extérieure.

La résidence à La Bellone permettra de creuser le travail corporel et chorégraphique ; en travaillant et précisant le chemin à parcourir, le traitement à cadrer et imaginer, depuis le stimulus et l'impulsion jusqu’à la forme visible.

Formée au conservatoire de liège, Amandine Laval a, depuis 2013, joué sous la direction de Romeo Castellucci, Coline Struyf, Armel Roussel, Clément Thirion, Salvatore Calcagno, Jeanne Dandoy et Louise Vanneste. Parallèlement à ces projets théâtraux et chorégraphiques, elle entame un travail personnel et présente, à Bruxelles au cours du printemps 2019, un solo nommé « cœur obèse ». Forte de cette expérience, elle collabore avec sa grand-mère autour d’un duo intitulé « domenica » qu’ensemble, elles présentent au mois de mai 2022 sur MARS, lors du festival « guerrières ». Parallèlement, elle apparaît dans le court-métrage « Amandine en vrai », réalisé par Salomé Richard et qui obtient le grand prix au BSFF 2022 . Elle imagine aussi les costumes de certaines créations. Elle se plaît à collaborer avec Alice De Cat, Amel Benaïssa, Pierre-Alexandre Lampert, Habib Ben Tanfous et Elisa Firouzfar ; ces artistes étant à ses yeux des allié·es extraordinairement précieux·ses auprès desquel.les elle se lance enfin dans la conception d’un deuxième seul en scène nommé « a l b u m ».