La Bellone

28/11/2019
14:00 > 21:00


Du 27 au 30 novembre, rendez-vous au Cinéma Nova, à La Bellone et au PointCulture Bruxelles.

Pour sa 4e édition, le festival Africa is/in the future propose une programmation interdisciplinaire portant un regard nouveau et décomplexé sur l’Afrique et ses diasporas.

Focus : « Tout-Monde | Le lieu d’une appartenance collective. »

Alors que l’utopie capitaliste promettait le bonheur inconditionnel et sans limite pour tou·te·s, la dystopie que nous vivons actuellement nous parle de 6e extinction de masse des espèces vivantes, d’épuisement des ressources naturelles, d’identités closes, de fermeture sur soi, de murs et de rejet.

Quatre jours pour repenser le monde et notre façon de l’habiter, d'être en relation avec l'autre, la nature et l'invisible. Inspirés de la pensée d’Édouard Glissant, nous parlerons de technologie, de politique, d’identités et musiques hybrides, des langages futuristes, d’exil et d’errance.

Nous revisiterons l’histoire racontée par les dominants et restituerons la version des « damné·e·s ». C’est une édition qui s’ouvre au monde à partir de l’expérience africaine et de ses diasporas.

Performances | projections | concerts | rencontres | ateliers ...

Programme : pointculture.be/JMZG

Où ?
Cinéma Nova
Rue d'Arenberg 3 | 1000 Bruxelles
La Bellone
Rue de Flandre 46 | 1000 Bruxelles
PointCulture Bruxelles
Rue Royale 145 | 1000 Bruxelles

Une initiative de PointCulture, Goethe-Institut Brüssel, Cinéma Nova, La Bellone

En partenariat avec le Centre régional du Libre Examen, l'Alliance Française Bruxelles-Europe, Cafe Congo, Afropean Project, CADTM, Bamko, BePax, Afrofeminism in progress

Avec la collaboration de Théâtre Varia, Beats 'n' Roots, Full Colorz Agency, Camarote - Cultura en movimiento, Initiative Semett Bruxelles, Institut du Tout-Monde, RainbowHouse Brussels, Pépite Blues

Avec le soutien d'AFRICALIA, Fédération Wallonie-Bruxelles/Officiel

Illustration : Williams Chechet

À La Bellone.

14h - Conférence
Horizons économiques africains : entre champs de mines, prédations et savoirs-faire solidaires

Traçons des perspectives d'avenir concernant le continent africain avec l'économiste et sociologue Martial Ze Belinga et le journaliste belge d’origine congolaise Olivier Mukuna. Les thèmes abordés : le défi monétaire ; l'indépendance continentale et décoloniale ; les futurs partenariats gagnants dans l'économie mondiale, la question climatique et la question culturelle comme le rôle de la diaspora.

16h - Conférence
autour du livre Pan-Africanism :
A History
 - en anglais.

Premier étude du mouvement panafricain de ce siècle, ce livre fournit l'histoire des individus et des organisations qui ont recherché l'unité de tous ceux d'origine africaine comme base de leur progrès et de leur libération. Avec Hakim Adi, professeur d'histoire de l'Afrique à l'université de Chichester. Présentation et médiation par Aminata Ndow et Mohamed Barrie du Black History Month Belgium.
Une rencontre organisée avec Café Congo en collaboration avec Black History Month Belgium.

18h - Rencontre
Les poétiques de résistance d’Edouard Glissant, par Sylvie Sema Glissant

Sylvie Sema Glissant (directrice de l'Institut du Tout-monde) nous parlera de ce qu’Edouard Glissant appelait la « vision prophétique du passé », à savoir « une vision qui s’attache à restituer l’action et l’humanité des damnés de la terre- ceux restés dans l’ombre et les silences de l’Histoire officielle ».

On touchera à la notion du «Tout-monde » en rapport avec les concepts de « créolisation », de
« pensée archipélique » et de
« vision prophétique du passé ».

19h - Rencontre 
Tout-monde : pour une cosmopoétique du refuge, par Dénètem Touam Bona.

L'écrivain Dénètem Touam Bona proposera une méditation autour de l'utopie concrète du refuge, à partir d'un montage de textes et de fragments audio-visuels.

« Avec l’abolition en cours du droit d’asile à l’échelle internationale et l’accélération de la sixième extinction de masse des espèces vivantes, c’est la possibilité même du refuge qui, désormais, se dérobe à nous. Quête et production d’un « dehors » à la société esclavagiste, le marronnage ne demande qu’à être réinventé, car il met en œuvre l’utopie en acte du « refuge » dans un monde toujours régi par la chasse à l’homme (non seulement du/de la
« migrant·e » mais, au-delà, de tout
« profil à risque ») et le pillage du vivant. La sécession marronne - la constitution, dans un mouvement de repli, d'une communauté d'indociles - relève d’une « cosmo-poétique » (du grec « kosmos », le « monde dans son éclat », et « poiêsis », 
« production » d’une œuvre) : elle est production d’un monde - un « Tout-monde » -, création d’un « dehors » où pourront se replier tous·te·s celles et ceux en quête d'un refuge. » 
Dénètem Touam Bona.

La Bellone - entrée libre.