La Bellone

25/03/2021
18:00 > 20:00


 

Les Tender Sessions ce sont des rencontres qui proposent un temps d’échanges au cours des résidences / création. Le public est invité à collaborer au développement d’une création en cours, et ce selon les besoins spécifiques des artistes en résidence. L’artiste adressera des questions, fera expérimenter des nouveaux dispositifs, outils, demandera de remplir un questionnaire ou de … C’est selon. Nous vous invitons à être au service d’un•e ou plusieurs artistes pendant une heure ou deux. Ces échanges sont intellectuellement tendres et riches, et l’écoute de tou•te•s envers chacun•e est attentionnée. Outre le public du jour, un comité constitué de 10 voisin•es habitant ou travaillant sur la rue de Flandre sera présent. Ceux-ci et celles-ci collaborent avec nous toute la saison.

De près, on ne voit que la peinture est un dispositif de rencontres en série sur le travail où nous nous acharnons à faire résonner ce mot a priori pas très rigolo (travail) avec d'autres qui sonnent plus doux à l'oreille (comme chansons loopées ou divinations sur le vif); afin de voir ce qui nous travaille avec nos mains, nos têtes et nos coeurs au quotidien quand il s'agit de faire, de dire et de dire ce qu'on fait.

Dans de près on ne voit que la peinture, Maxime Lacôme et Mathilde Maillard rebondissent sur une conversation qui se joue en direct, en composant des petites chansons très courtes parlées-chantées sur le vif. Ils seraient comme des sortes de troubadour(e)s des temps modernes : en reprenant en chantant des mots qui viennent d'être prononcés, ils les transforment en métaphores du réel. Avec humour, absurdité, tendresse et fragilité, ils rebondissent sur le réel pour en devenir des rapporteur-se-s sur le vif.

Mathilde Maillard travaille à des formats variés où il est toujours question de discuter les implications de séparer la vie, l’art et le travail -et vice-versa. Ainsi, elle passe ainsi beaucoup de temps à se demander ce que c’est « son travail » tout en arpentant les terrains de l’improductivité narrative et de l’infra-ordinaire environnant. Elle s’intéresse aux incertitudes du langage et aux barrières in/franchissables de nos intimités comme manifestations de nos privilèges et de nos positions sociales, mais aussi comme possibilité d’aller mieux quand on se parle. Elle pratique l'amour du re-mâchage et de la redite: de l'écrit vers l'oralité, de l'enregistrement vers l'écoute, de la vérité à la fiction, de  la poésie à la mélodie - chaque fois en aller-retour. Pour se faire, elle s’entoure de stylos, de micros, d’objets du quotidien et surtout : de gens.