La Bellone

ONE TO ONE

Salim Djaferi & Léopold Lambert

18/01/2023
12:00 > 14:00
Visuel © Philippe Artières


Ce sont des rencontres qui proposent un temps d’échanges au cours des résidences / recherche. L’artiste conduira deux interviews au cours de sa résidence . Elle ou il mènera ses interviews avec une personne qui possède un savoir dont elle ou il a besoin pour développer son questionnement et progresser dans sa réflexion liés soit à un projet en cours soit à son parcours artistique plus globalement. Il pourra s’agir tant d’un·e intellectuel·le que d’un·e artisan·e, d’un·e religieux·se que d’un·e scientifique. Il n’y a pas d’hiérarchie de valeur entre les savoirs et pratiques ; tout savoir peut contribuer au développement d’une recherche, d’une réflexion artistique. Le public est ainsi convié à témoigner de la curiosité d’un·e artiste et d’entrer par ce biais dans sa recherche.

 

Salim a choisi de rencontrer Léopold Lambert

La recherche que j'entame et pour laquelle je rencontre Leopold Lambert  tente d'observer l'histoire coloniale et post-coloniale franco-algérienne en s'intéressant à l'architecture et à l'urbanisme. Regarder comment ces disciplines ont servi en Algérie occupée et servent encore aujourd'hui en France et en particulier dans les banlieues populaires où j'ai grandi.

Léopold Lambert est architecte de formation et le rédacteur en chef du magazine papier et en ligne The Funambulist qui articule des approches spatiales des luttes anticoloniales, antiracistes, queers et féministes à l'international. Il est aussi l'auteur de quatre livres analysant l'instrumentalisation politique de l'architecture: Weaponized Architecture: The Impossibility of Innocence (dpr-barcelona, 2012), Topie Impitoyable: Les politiques corporelles du vêtement, du mur et de la rue (punctum, 2015), La politique du bulldozer: La ruine palestinienne comme projet israélien (B2, 2016) et États d'urgence: Une histoire spatiale du continuum colonial francais (Premiers Matins de Novembre, 2021).

 

Formé à l’ESACT de Liège, Salim Djaferi est acteur, auteur et metteur en scène.

C’est la création in situ Almanach du Collectif éphémère Vlard présentée au Festival Emulation 2017 au Théâtre de Liège qui l’impose comme tête chercheuse, exigeante et engagée de la jeune scène belge. Il exprime déjà son goût pour le théâtre documenté qu’il ne cessera de développer, à la fois comme acteur et acteur/auteur en collaborant avec Sanja Mitrovic (Do you still love me?, 2015) et Elena Dorassiotto et Benoît Piret (Des Caravelles et des Batailles, 2019). Ou encore plus régulièrement avec Adeline Rosenstein et Clément Papachristou. Après l’installation/performance Sajada/Le lien (2019), le fruit d’une collecte de témoignages et de tapis de prière musulmans auprès des personnes pratiquantes en Belgique, au Maroc et en France, Salim Djaferi crée son premier spectacle au théâtre Koulounisation en 2021 aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles. Après un long travail denquête, il y interroge et approfondit la question de la colonisation française en Algérie dont sa famille est originaire, mettant au jour les intimités reliées entre histoires de famille et Histoire, violences de guerre et déplacements, et langage et Histoire.