Deux suicides n’auront pas lieu, entre ces deux non-évènements, il y a 22 ans d’écart.
A l’origine, un deuil qui n’a jamais été fait, un mal-être qui s’est transmis mais en changeant de forme, un peu comme un rhume ou une grippe.
A partir des fragments d’un roman non publié, j’imagine une forme hybride entre scène et poésie. J’interroge le tabou du suicide dans nos sociétés (ce qui pose globalement la question de la santé mentale) et le mystère de la mort comme dénominateur commun. J’explore également la figure des fantômes.
Cette première résidence me permettra d’entamer un travail d’écriture nourri d’archives intimes et d’entretiens qui me permettront d’échanger sur notre rapport au deuil mais surtout, à la guérison.
Raïssa Yowali est une auteure et interprète belgo-congolaise née à Bruxelles. Elle auto-édite son premier recueil « D’aussi longtemps que je me souvienne, je me suis pensée au masculin pour embrasser les filles » et collabore à plusieurs autres (Selfies, On ne s’excuse de rien Tome II, En lettres noires, (Grands)-mères en lumière). Elle joue sous la houlette de Joëlle Sambi dans « Koko Slam Gang » au Théâtre National de Bruxelles et à l’Espace Magh. En parallèle, elle imagine des formes courtes comme sa performance, « L’Accident », présentée deux fois à la Maison Poème.
Elle effectue un stage en dramaturgie et mise en scène à Kinshasa en Octobre 2023 auprès de Tina Way et David Ilunga (compagnie Théâtre du Fleuve) et toujours dans l’envie de créer des ponts, elle est sélectionnée pour les rencontres FTA à Montréal le mois de mai qui suit.
En 2024, elle reçoit le Prix Fintro dans la catégorie Littérature francophone.
Intéressée par la dramaturgie et la découverte de différents univers artistiques, elle rejoint le collectif La Verrière et le Quartier des auteurs et des autrices.
Elle écrit également ponctuellement sur le cinéma et les arts vivants en collaborant avec différents magazines/ projets dont La Salve à la Bellone et co-programme le festival de films LGBTQIA+, Pinkscreens.