Lors de cette résidence, je vais inviter un·e/des scientifiques et dramaturges à travailler autour du toucher, afin de voir de quelle manière ce mot peut nous envoyer vers des lieux communs ou éloignés. En parallèle, cet échange approfondira ma recherche sur le IN&OUT, une méthodologie de performativité que je développe en la contorsionnant au fil de rencontre et d'échange.
Milø Slayers (Bruxelles °1993) est danseur et chorégraphe, avec des intérêts supplémentaires pour la photographie, la poésie, la musique, l'animation stop-motion et l'organisation d'événements culturels.
Sa pratique artistique a débuté en 2014 lorsqu’il a cofondé la compagnie de danse bruxelloise Slayers, idéale pour les battles hip-hop et pour ses propres créations dansées telles que Cyborg’s Quest (2015).
Parallèlement, en 2015, Milø commence sa formation de danse contemporaine à l’Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies (ISAC) au sein de la Royal Academy of Fine Arts. Achevant sa maîtrise en 2020, il s’est concentré sur la pratique du corps, interrogeant l’espace entre les arts chorégraphiques et les arts plastiques.
Pour ses débuts professionnels, Milø a créé Monstrare/Monere (2021, STUK), un solo centré sur le thème aux multiples facettes de la « monstruosité » et des frontières subtiles entre l'homme et la machine/animal/nature. Il chorégraphie ensuite la performance collective DEMONstratio (2023, Charleroi danse), inspirée du tableau Carré Noir (1915) de Malevitch et de l’inscription raciste découverte sous la peinture.
Milø travaille actuellement sur (dys)CORPUS, une recherche axée sur toutes les possibilités du corps et sur la manière dont nous le présentons, bien au-delà de la normalité. Milo explore les différentes parties et mouvements du corps que l'on a l'habitude d'ignorer ainsi que le rapport au corps pour voir les relations possibles avec les micro-organismes, l'impact des technologies comme les écrans et les handicaps comme moyen de se reconnecter au plus profond.
La pratique artistique de Milø combine de multiples sphères d’influence provenant de différentes formes d’art. Dans ses œuvres, il est fortement influencé par la « monstruosité » et l’abstraction du « corps », remettant en question les oppositions binaires (telles que la division occidentale entre rationalisme spirituel et intuition corporelle) et l’impact du virtuel sur notre perception de l’identité.
De plus, Milø a co-fondé et organisé le festival multidisciplinaire Abstraho (2017-2021) en partenariat avec Bronks, Decoratelier et Kunstenfestivaldesarts. Aujourd’hui, il participe activement à l’organisation de « Fancy Legs » et de « Theroom », avec lesquels il cherche à briser les frontières entre les circuits urbains alternatifs et le champ des arts du spectacle mainstream.
Outre son propre travail chorégraphique, il danse également dans des œuvres d’autres chorégraphes, comme Colored Swan 3: Harriets Remix de Moya Michael (Selection Theatre Festival 2021) et L’arbre qui cachait la forêt de Sophie Sénécaut.