La Bellone

RÉSIDENCE / DRAMATURGIE

La nuit, parfois, j’ai peur

31/03 > 11/04/2025
Visuel © Flavie Lemée

Prenant la forme d’une logorrhée performative s’articulant autour de la question de la paranoïa mise en relation avec la mémoire traumatique ;« La nuit, parfois, j’ai peur » veut mettre en lumière notre besoin intarissable de réconfort à une époque où Dieu est mort et où ne nous pouvons que nous en remettre à nous.  

 

Charles Voyer est un artiste de théâtre formé en interprétation au Conservatoire d’art dramatique de Montréal (2018) et en mise en scène lors d’un stage à la Schaubühne (2019). Il détient une maîtrise en théâtre de l’Université du Québec à Montréal (2024).

 

Avec Léo Gaudreault, il co-cré une performance à la Fonderie Darling dans le cadre de Rencontres Interuniversitaires de Performance Actuelle (2019) et une performance-vidéo dans le cadre du Festival Vue sur la Relève (2021).

 

Avec le collectif du Théâtre Indépendant, il signe sa première mise en scène avec Quartett solo, d’après Heiner Müller dans le cadre du ZH Festival (2018) et au Théâtre Prospero (2020). Il a aussi écrit et joué dans Le gardien des enfants, présenté à l’OFFTA (2022), au Théâtre Prospero (2022), au Mois Multi de Québec (2025) et au Festival Linguales de Bruxelles (2025). En tant que metteur en scène, il signe Extérieur/Nuit, qui sera présenté à Montréal dans le cadre du FTA 2025.

 

Son travail explore une dramaturgie de l’intime, où récit personnel et performance se croisent pour interroger les effets transformateurs de la souffrance sur la subjectivité. Il cherche à éveiller la sensibilité de l’autre, confrontant les réalités et explorant la sublimation par l’incarnation de la douleur.

 

Le Théâtre indépendant est un collectif interdisciplinaire dont la pratique se situe au carrefour du théâtre, de la performance et des arts visuels. Entre récit personnel et fiction, le collectif cherche à dépeindre une vision altersexuelle (queer) du monde, donnant la parole à des voix invisibilisées, non pas dans un esprit de revendication directe, mais plutôt d’élargissement des récits collectifs. Le Théâtre indépendant s’applique à déployer une dramaturgie de l’intime, à éveiller la sensibilité de l’autre et à confronter les réalités diverses. Les récentes créations du groupe se sont penchées sur la question de l’identité au regard de la violence. Comment trouver une forme de sublimation par l’incarnation de la douleur ? Le collectif travaille à l’élaboration de créations hybrides dont les différentes composantes de la représentation sont en interaction non hiérarchique.

 

Résidence dans le cadre d’un échange belgo-québécois avec La Serre arts vivants à Montréal/Tiohtià:ke/Mooniyang.