Mon précédent projet, «Autoportrait of the Moon», prenait la forme d’une autobiographie poétique. À travers la question philosophique « Le papillon se souvient-il des souvenirs de la chenille ? », j’explorais le passage du temps et la métamorphose.
En réagissant à des objets symboliques et en recréant mon rêve d’enfance sisyphéen, je suis revenu de mon alter ego, Elpis, à mon prénom d’origine, Haolin, signifiant «la pleine lune dans la forêt pluvieuse».
Aujourd’hui, ma recherche se concentre sur un espace et un temps spécifique : la chambre d'enfance, un huis clos où le corps présent dialogue avec le corps du passé. À travers des dialogues avec des jouets abandonnés par des enfants locaux qui veulent grandir, j’échange les enfances : la mienne, silencieuse, et la leur, en devenir.
Pendant ma résidence de dramaturgie à La Bellone, avec Lili Brieu Nguyen, avec qui je partage certains codes sociaux et symboles issus de la culture asiatique, nous explorons ensemble comment traduire ces symboles visuels en dispositifs scéniques et concevoir un espace dramaturgique où mémoire, temporalité et transformation peuvent se rencontrer.
Je suis Haolin HUANG (they/them), artiste multidisciplinaire d’origine chinoise, basé·e à Bruxelles. Formé·e à l’École de Recherche Graphique (ERG, MA) en photographie, vidéo, sculpture et installation, j’ai progressivement orienté ma pratique vers la performance.
Depuis 2021, je développe un travail solo à travers mon alter ego Elpis, figure explorant l’identité, la transformation et la vulnérabilité. Elpis, « espoir » en grec et dernier élément de la boîte de Pandore, incarne le paradoxe du désespoir et du renouveau.
Je m’intéresse particulièrement à l’espace entre-deux : le lieu où anges et démons coexistent, où passé et présent se mêlent. J’anime des êtres en transformation qui oscillent entre vulnérabilité et puissance retrouvée, tout en restant les héros et héroïnes de leur propre évolution.
En tant que conteur·se, je cherche à explorer la dualité humaine à travers les objets symboliques, les visages intemporels et les corps en mouvement. Mon travail raconte des histoires de temporalité hybride, où l’on peut se perdre entre hier et aujourd’hui, et où le corps devient à la fois archive et matière vivante, traversé par la mémoire, la transformation et la résilience.
