La Bellone

20/02 > 11/03/2017


L'artiste vient 3 semaines à La Bellone investir un questionnement lié à sa démarche, lié à son esthétique, à son parcours ou à une future création. Au cours de cette résidence, un format de rencontre appelé One to One sera 2 fois mis en place ; ces moments permettent à l'artiste de consulter/interroger un·e spécialiste et de partager son questionnement avec un public. Ces entretiens servent de cadre à la recherche de l'artiste.

Projet A.G.U.A. (titre provisoire)
Le projet associe l’art et la science en abordant l’élément Eau : une matière en lien à l’Univers et à la Terre. Plus précisément avec la collaboration de l’astronomie, de la géologie et de l’anthropologie.
Le travail approche l’eau dans tous ses états - gazeux, liquide et solide sous forme de glace - et essaye de comprendre et chercher comment l’eau nous relie au monde des étoiles et à celui des océans. 
Comment constituer des actions visuelles et sonores, d’évènements qui vont métamorphoser le paysage ?

Parallèlement, retrouver des chants de peuples natifs, une racine commune et appartenant à notre patrimoine humain, les analyser et s’inspirer pour expérimenter un travail sur la voix, le territoire et l’eau.
Ces peuples natifs qui étaient (et sont encore) fortement liés aux territoires, utilisaient la voix : comme démarcation du territoire, incantation, rituels de communication avec le monde invisible ; avec la nature, les animaux, les plantes et les éléments naturels comme le vent, la terre, le feu et l’eau.
Quel sera notre chant de l’eau ?

Comment intégrer également dans une performance certaines recherches scientifiques, comme les carottes de glaces creusées dans le sol de l’Arctique ou un observatoire de brouillard, la récolte d’eau de brume dans le désert ?

Après une formation en art plastique, Gwendoline Robin construit une œuvre depuis plus de 20 ans qui, entre installation et performance met son corps en jeu et en danger. Le feu et les explosifs, mais aussi le verre et la terre, sont autant d’éléments auxquels elle se confronte lors d’actions éphémères qui semblent densifier le temps et l’espace.
À partir de 2005, elle présente ses performances lors de festivals internationaux de performance et danse en Europe, Canada, Chili, Australie et Asie.
Artiste associé en 2007 aux Halles de Schaerbeek, elle rencontre Ida De Vos dans les Dimanches de la Danse. En 2009,  elle associera Ida De Vos dans ses recherches sur le mouvement et déplacement dans l’espace.
Elle réalisera plusieurs collaborations avec des artistes issu·e·s d’autres disciplines : Garrett List pour la musique, Karin Vyncke, Pierre Droulers, Boris Charmatz, pour la danse et prochainement avec la chorégraphe Louise Vanneste. Au fil de ces collaborations, le désir de tisser son vocabulaire performatif dans une structure plus dramaturgique est davantage présent.
En 2013, elle s’entoure d’une équipe de travail : la danseuse Ida De Vos, le concepteur lumière Simon Siegmann et le créateur sonore Olivier Renouf, pour questionner plus loin ses recherches et créer la performance J’ai toujours voulu rencontrer un volcan présentée au Kunstenfestivaldesarts en 2014 à Tour & Taxis. Un paysage peu à peu marqué par des évènements d’une force presque tellurique : un parcours où l’espace partagé par l’artiste et les spectateur·rice·s s’ouvre et se resserre sous la pression des corps, des matériaux, du son et de la lumière.
En Mai 2016, aux Brigittines dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, Gwendoline Robin a présenté la performance Cratère n°6899. La première étape de son nouveau projet A.G.U.A, (titre provisoire).
Ce projet désire intégrer aux recherches artistiques les recherches scientifiques et plus particulièrement celles qui abordent la relation entre la Terre, l’Eau et l’Univers.