L’artiste vient travailler 3 semaines à La Bellone pour explorer et développer les éventuelles matières de sa future œuvre. Un format de rencontre/atelier appelé Tender Sessions est mis en place au cours de la résidence. Cette session permettra aux artistes de bénéficier de la collaboration d’un groupe de 10 à 15 personnes ; celles-ci seront à leur service pendant 2 heures pour répondre à leurs besoins.
Lieu de départ: Égypte.
Date de début: 25 janvier, jour de la fête de la police et de la fête de la révolution. Tarab est un voyage sur les traces des mythes, héros, et grandes quêtes qui ont jalonné l'histoire du Monde Arabe depuis cinquante ans.
C'est une performance solo de Maria Harfouche. Une recherche multimédia, un travail mêlant corps, images d'archives, discours politiques et chansons, pour une traversée de l'Histoire le temps d'un spectacle.
De Nasser (président de l'Égypte 1956 - 1970) à Sissi (président actuel de l'Égypte),les mécanismes restent les mêmes: le pouvoir se fait metteur en scène et le peuple se montre friand d'émotions fortes. Pourtant c'est ce même peuple égyptien qui ose briser le silence de la peur en 2011 et souffler le vent du changement.
Vouloir parler de l'Égypte, c'est vouloir parler de ces paradoxes. C'est chercher à comprendre pourquoi les révolutions se font toujours récupérer. C'est réfléchir sur les grandes fictions construites par les pouvoirs politiques: comment ces fictions deviennent des prisons d'où il devient impossible de s'échapper.
Tarab questionne les tabous émotionnels et tente une réflection sur la réalité.
Équipe
Maria Harfouche, jeu et mise en scène
Sophia Geoffroy, collaboration à la mise en scène
Jérémie Mosseray, création sonore
Charley Case, scénographie et vidéo
Aude Katz, dramaturgie
Fred Chemama, création vidéo
En coproduction avec AFAC et La Fabrique de Théâtre
En partenariat avec La Bellone
Maria Harfouche est née à Beyrouth en 1982. Après des études théâtrales à l'Institut National des Beaux-Arts de Beyrouth, elle intègre la compagnie franco belgo libanaise Arcinoletter en 2002 et collabore depuis sur toutes les productions de la Cie; notamment sur le projet Liban, qui traite des conflits au Moyen Orient en partant de la scène libanaise. En 2012, elle intègre le collectif Les Alices et collabore sur deux spectacles white noise et les mots perdus.
Son travail est axé sur une recherche d'un théâtre documentaire qui travaille avec la grande histoire, les archives, les discours politiques, l'actualité pour faire émerger des questionnements et des réflexions sur l'histoire et la mémoire collective.