La Bellone

19/02 > 3/03/2018
Visuel © Sebastiao Salgado


L'artiste vient travailler 2 semaines à La Bellone au développement conceptuel de sa future création. Elle/Il vient interroger et circonscrire l'ambition esthétique de son projet avant d'entamer la production des matières nécessaires à sa création. L'artiste passera deux journées en dialogue avec une de nos dramaturges associées.

À l’effigie ; deuxième volet d’une recherche sur la violence. Mais plutôt que de parler de violence, qui a souvent une charge péjorative et réductrice, j’aimerais parler de « force exercée ».
Il s’agit d’une suite de projets qui partent chacun d’une action unique , une expérience, un objectif.
Le premier volet, « De La Force Exercée », traitait de la violence de l’auto-discipline, force exercée sur soi.

Le deuxième volet, « À l’Effigie », traite de la destruction, de la force exercée sur le monde, sur l’autour, la volonté d’un sujet appliquée à son environnement.

Il m’intéresse de voir, de comprendre comment une même logique, bénéfique à la base, dévient nocive et dégénère même ce qu’elle a produit de bon, en se détachant de son sens premier ; logique de construction et de dégénérescence combinées dans le même effort.

L’exploitation de la terre et de ses ressources, par exemple, ont été un moteur d’un certain développement des civilisations humaines, mais de plus en plus au détriment d’autres civilisations, et puis d’elle même.

La destruction est aussi moteur de grands tournants de l’histoire, généralement nécessaires.
Les révolutions en sont une manifestation des plus marquantes…
Faire, refaire cette expérience-là ; mettre en place le dispositif qui permet à une civilisation temporaire, un public, de faire cette
expérience-là ; de comprendre à quel endroit ces dynamiques nous animent, de façon intime.
Quelle est notre histoire, notre rapport à la destruction ? Quelle peur, quelle excitation, quelle nécessité ?Exposer l’acte violent, sans jugement, afin de laisser libre cours à l’émotion esthétique ou à l’horreur symbolique, ainsi qu’à tous les sentiments qui se situent dans l’intervalle. Il y a à la fois une fascination noire, et une compassion pour ce qui fait de l’humain ce qu’il est ; cet animal à l’intelligence étrange.
Lorenzo De Angelis.

Lorenzo De Angelis commence ses études Chorégraphiques en 2004 au CDC-Toulouse, puis au CNDC d’Angers (Dir. E. Huynh).
Depuis il a été interprète pour Pascal Rambert, Vincent Thomasset, Alain Buffard, Youn Soon Cho Jacquet, Marlene Monteiro Freitas, Yves-Noel Genod, Fabrice Lambert…
En parallèle il crée une série d’installations culinaires.
Depuis 2016 il crée des
spectacles : HALTEROPHILE - entre one-man-show chorégraphique et lapdance métaphysique (CDC-toulouse, Actoral - Marseille, Théâtre de Vanves-Paris, La Raffinerie-Bruxelles, Usine C, La Passerelle, Palais de Tokyo…). De La Force Exercée, rituel pour un bodybuilder, (Ménagerie De Verre, Théâtre de Vanves, La Passerelle, …).