L'artiste vient travailler 2 semaines à La Bellone au développement conceptuel de sa future création. Elle/Il vient interroger et circonscrire l'ambition esthétique de son projet avant d'entamer la production des matières nécessaires à sa création. L'artiste passera deux journées en dialogue avec une de nos dramaturges associées.
Alors pour résumer l’idée c’est de venir avec son ordinateur personnel : celui qu’on utilise tous les jours pour envoyer des emails ou discuter avec son/sa cousin·e qui vit au Canada. Pis on va se prendre par la main, brancher un câble RJ45 et tou·te·s ensemble, on va explorer des recoins méconnus du réseau local.
Mi-performance auto-activée, mi-initiation à l’informatique, cette expérience collective vise à démystifier le grand maelström vaudou des réseaux informatiques, un peu à la façon d’un cours d’œnologie où on commencerait d’abord par faire de la musique en tapant sur les bouteilles ou en faisant un concours de roulades dans les vignes.
Samuel Hackwill grandit au milieu des montagnes et lacs vert émeraude de l’avant pays-savoyard.
Malgré cela, il a peur dans le télésiège, ce qui suscite immanquablement les quolibets de ses ami·e·s dans le car du ski-club en route pour Valmorel ou Saint-François Longchamp. Il tente vaillamment de contrebalancer cette défaillance par une témérité professionnelle rarement égalée aux beaux-arts de Saint-Étienne, où il fait sa formation. En une seule et même année (été 2014 - été 2015), il fait le grand écart entre le service de médiation culturelle de la Cité du Design de Saint-Étienne, le bureau d’assistance à la maitrise d’ouvrage de la RATP (dont le nom complet est : MOP CIE DPC), un studio de design viennois qui fait notamment des tabourets rotomoulés dans les rapides des rivières autrichiennes, et la tournée d’Un Faible Degré d’Originalité où il rencontre Antoine Defoort, cofondateur de l’Amicale de Production, avec qui il se tapera ensuite dans la main au moins plusieurs fois.
Après son diplôme qu’il obtient dans la mention « design numérique » in extremis mais qui contre toute attente remporte un joli petit prix lors de son exposition à la biennale de design de Saint- Étienne (prix révélation design ADAGP, 2017), il est embauché par l’Amicale de Production sur la création de On traversera le pont une fois rendus à la rivière (2017), qu’il suivra une année durant avant de créer tout le versant numérique du spectacle, en collaboration avec Etienne Boutin (développeur) et dans le cadre d’un compagnonnage DRAC Hauts-de-France avec l’Amicale de Production.