La Bellone

1 > 27/10/2018


L’artiste, l’écrivain·e, la/le critique, le/la chercheur·euse, la/le dramaturge vient à La Bellone pendant 4 semaines se concentrer sur un projet d’écriture lié aux arts scéniques. Ce projet peut être littéraire, théorique, critique et évidemment à destination du plateau.

Ecrire, recueillir et propager des germes de danses de
Marian del Valle.

Les gestes et mouvements des danses passées, l’impact des présences qui les incarnaient, ne s’effacent pas complétement. Ils peuvent rester longtemps vivants dans une forme de vie plus lente, comme des « germes en dormance » et se réveiller pour poursuivre leur développement des années après, lorsque les conditions sont favorables. Des danses en état de dormance - vécues ou imaginées dans mon passé de danseuse, chorégraphe, spectatrice et chercheuse - se réveillent à travers l’écriture, au fil des phrases.

Avec le travail d’écriture, commencé avec Matières vivantes (Paris, Rhuthmos, 2017), je cherche à écrire, à nommer, des expériences liées à la pratique de la danse, à décrire ses formes, son contexte, ce qu’elle provoque, les circonstances dans lesquelles elle surgit, les processus que l’accompagnent. En m’appuyant sur les mots, je voudrais arriver au corps et incarner les fragments des danses qui émergent par l’écriture et viennent à ma mémoire. 

C’est dans le champ de la recherche en danse que les expériences vécues par Marian del Valle en tant que danseuse, chorégraphe, autrice et pédagogue ont pu dialoguer avec ses recherches académiques, les unes les autres se nourrissant mutuellement et se matérialisant sous différentes formes, tant performatives, que écrites ou hybrides. Elle a consacré une partie de ses recherches à l’étude de processus créatifs et de propositions chorégraphiques mis en mouvement par des artistes « mineur·e·s ». Actuellement, elle explore, par la pratique artistique et pédagogique, les modes possibles de transmission de gestes (actions et intentions) contenus dans des danses du passé (de son passé personnel et de l’histoire de la danse).
Elle s’intéresse, en particulier, aux gestes qui contiennent des potentialités, les « germes de danses ».
Ces « germes », porteurs de vivant et de devenir, peuvent s’actualiser dans des nouvelles formes ou démarches artistiques : écrites, chorégraphiques, pédagogiques.