L’artiste vient travailler 3 semaines à La Bellone pour explorer et développer les éventuelles matières de sa future œuvre. Un format de rencontre/atelier appelé Tender Sessions est mis en place au cours de la résidence. Cette session permettra aux artistes de bénéficier de la collaboration d’un groupe de 10 à 15 personnes ; celles-ci seront à leur service pendant 2 heures pour répondre à leurs besoins.

Jamais je n'ai trouvé la place pour parler du génocide 94, qui m'a touché de plein front.

Jamais je n'ai su trouver les mots pour en parler sans que j'ai peur de l'incompréhension.

Comment partager un traumatisme lorsqu'on est seul·e à l'avoir vécu ?

Comment extérioriser un traumatisme nié pour survivre ?

Je sais maintenant que ce sera à travers un objet Artistique.

Par plusieurs médias, j'entreprends d'interroger la mémoire du corps.

Laisser s'exprimer toutes les parties de mon être qui se souviennent trop bien de ce moment.

Une odyssée introspective, une recherche extrêmement profonde afin de pouvoir rencontrer l'autre moi effacée pour survivre.

A partir de mon histoire, de mon intime, je voudrais rencontrer les autres histoires.

Rencontrer l'Histoire.

Une quête individuelle qui s'universalise....

Arrêtons de courir pour fuir.

Diplômée en 2012 du Conservatoire Royal de Mons, classe de Fréderic Dussenne, Consolate Sipérius a depuis travaillé avec diverses artistes. De Dolorès Oscari à Céline Delbecq en passant par Anne Thuot, Lorette Moreau, Axel Cornil, Fédéric Dussenne ou encore La maison éphèmère et dernièrement avec Christophe Sermet dans Les Enfants du soleil.

Elle a eu la chance de rencontrer et de tourner dans le long-métrage de R. Bouchareb Sur la route d’Istanbul et dans le nouveau court-métrage de C. Cosme Famille.

3 ans après la création au théâtre La SchaubÜhne à Berlin, elle continue de faire le tour du monde avec le spectacle Compassion/ou l’histoire de la mitraillette mis en scène par Milo Rau.