La Bellone

25/11 > 8/12/2019


L'artiste vient travailler 2 semaines à La Bellone au développement conceptuel de sa future création. Elle/Il vient interroger et circonscrire l'ambition esthétique de son projet avant d'entamer la production des matières nécessaires à sa création. L'artiste passera deux journées en dialogue avec une de nos dramaturges associées.

Être ciel peut être considérée comme une expérience transversale, poétique et politique, de notre relation à l’environnement. Elle ouvre des fenêtres d’imagination, d’espoir et de réflexion où les chants d’oiseaux rencontrent les corps dansants.

Pendant toute la durée du crépuscule, êtres humains et chants d’oiseaux ouvrent un espace de cohabitation où des formes de langage se déploient, dialoguent et migrent sur les corps présents. Spectateur·rice·s et danseur·euse·s sont appelé·e·s à évoluer simultanément pour composer l’atmosphère d’un paysage chorégraphique commun.

La performance, dont l’objectif est d’évoluer selon les caractéristiques
« environnementales »  de l’espace qui l’accueille, se confronte à un réel enjeu dramaturgique ; celui de construire ensemble les conditions d’un écosystème et d’une écologie propres aux champs de la chorégraphie.

Comment définir, par l’écriture et la pratique, les modalités d’un protocole chorégraphique low energy ? Comment un langage - sonore, graphique, chorégraphique - préexistant peut-il profiter des ressources disponibles dans l’instant et l’espace présents pour se construire, se transmettre et se transformer ? Et quelle
responsabilité / liberté donne-t-on à chacun - spectateur·rice et danseur·euse - dans cet écosystème ?

Maïte Álvarez est une artiste interdisciplinaire, graphiste et chorégraphe, française installée à Bruxelles. Diplômée en 2018 d’un master à l’Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies au sein de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, elle se forme initialement au graphisme à la Haute École des Arts du Rhin-École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (DNSEP, 2012).

La transversalité de son parcours la conduit à explorer la porosité des correspondances entre danse et graphisme. Elle envisage la chorégraphie comme un espace d’écriture des corps et voit, dans l’image, la pure potentialité du mouvement. À travers ces questions, elle présente sa première exposition en 2014, Paraboles Chorégraphiques, au FRAC Nord-Pas de Calais puis en 2016, au Centre Chorégraphique National d’Orléans, sous la direction de Josef Nadj.

Elle est lauréate en 2018 du prix de la ville de Bruxelles avec sa première création chorégraphique, STELLA, développée dans le cadre de son master et présentée publiquement à la CENTRALE for Contemporary Art (festival ISAC). Cette même année, elle rédige et édite son mémoire de recherche sous le titre Atlas de Nuit, dans lequel elle développe la question de l’intervalle entre danse et écriture dans la chorégraphie. Embrassée par la métaphore de la nuit, cette approche cosmologique et poétique de la chorégraphie constitue le noyau central de sa recherche actuelle.