Avec Josep Rafanell i Orra et Camille Louis.

Et la participation de professionnel·les et de participant·es de l’Autre “lieu” et de La Trame, Mathieu Guinot de Parhélie & Joan Sidawy de Comme des fous

Une balade/rencontre pour évoquer des formes d’émancipation, des lieux et des dispositifs où s’expérimentent des formes d’hospitalité, d’attention et de soin dans (ou aux frontières) des univers de la psychiatrie, pour questionner les héritages des expériences passées et les alternatives.

https://5.days4ideas.be/jour-2/seance-des-communs-du-soin

 

Minutage de la rencontre

(15’) – Balade vers Cassonade en passant par l’autre lieu. (son d’ambiance)

(4’10’’) – Arrivée à l’autre lieu et présentation

(15’30’’) – Présentation du projet Cassonade par Izara

(20’20’’) – Introduction de Camille Louis et présentation du programme et des intervenant.es : Josep Raffanel, l’Autre “lieu” et de La Trame, Mathieu Guinot de Parhélie & Joan Sidawy de Comme des fous.

(23’20’’) - Intervention de Josep Raffanel. Présentation de l’initiative « Les Communaux » et questions sur l’hospitalité. Comment peut-on mieux accueillir ? Toucher à des enjeux d’écologie urbaine, écologie populaire, fragilité, vulnérabilité, soin psychiatrique.

(26’45’’) - La Trame organise des ateliers depuis deux ans sur ces préoccupations. Il y’a une sorte de cartographie à réaliser qui mettrait en avance toutes les initiatives non-institutionnelles du soin. Une cartographie hétérogène avec une logique itinérante. Une logique des effondrements des institutions qui se présenteront comme une alternative à la psychiatrie institutionnelle. Il existe une envie de rassembler des gens avec des affirmations de parole pour partager des récits, échanger, etc.

(31’50’’) - Référence à la lecture « Le temps vécu » de Eugène Minkowski

(32’45’’) - Aurélie de l’Autre lieu

L’Autre lieu est un lieu d’accueil, de recherche mené par des passioné.es par la question de la folie.

Ça été créé à partir du Réseaux alternatives à la psychiatrie (1975). À partir d’un questionnement autours du soin. Est-ce qu’il faut adresser toute souffrance aux institutions ? Cela comme une critique au traitement du soin dans les institutions.

‘La folie comme l’expression des contradictions sociales’

(41’) - Témoignages d’une participante de l’Autre Lieu (Sarah)

Importance de la circulation horizontale dans l’espace. Se réapproprier de l’espace, pouvoir sortir quand on veut, partager, l’autre lieu est un lieu ouvert à toustes.

(48’50’’) - Prise de parole de La Trame.

(49’40’’) - Lecture de texte des trameurs

(54’45’’) – Tour de parole afin de décrire la trame.

(1h0’17’’) – Historique de la trame

(1h06’45’’) - Faire un travail de rétablissement humain, travail fait par des pairs aidants pour permettre de soulager la charge. La Trame devient un lieu non-médical où tu peux arriver et trouver des solutions sans être dans la fatalité.

(1h10’04’’) - Proposer un service public. Travailler la part sociale du soin. Comment améliorer les conditions humaines. Proposer : un soutien individuel, de la réciprocité et ouvert à toustes sans conditions ni filtres.

(1h13’15’’) - L’accueil et l’horizontalité à l’Autre Lieu.

(1h14’ 58’’) Réflexion sur ce qu’est un « professionnel de la santé » ?

La santé c’est quelque chose de fluctue. Un professionnel devrait être quelqu’un qui s’intéresse, se passionne, fait des recherches et s’informe.

On a besoin de remettre en question les diagnostics.

(1h19’07’’)- Intervention de Joan Sidawy de « Comme des fous »

Il faut infiltrer l’hôpital pour faire changer les choses.

La psychiatrie sert à contrôler les gens. Les enfermer et maintenir hors de la société. -introduisant un « traitement moral »

Le rôle du psychiatre est un rôle social d’enfermer les gens « indésirables » de la société et les isoler.

Une torture blanche = soins sans consentement.

L’hôpital devient un lieu de soin pas de vie et la maladie s’aggrave quand on force à rester.

(1h29’) – Réflexion sur la fermeture des hôpitaux psychiatriques. Humanisation de la psychiatrie.

(1h35’) - Présentation de « Comme des fous » qui essaie de donner la parole aux personnes concernées. Réflexion sur l’abolition de la psychiatrie et surtout les soins sans consentement, la contention, l’isolement. Organisations de mouvement de revendications (Mad Pride).

(1h44’) – Quels sont les différentes possibilités d’accompagnements des personnes et notamment au moment des crises (autre que l’internement). Réflexions sur la psychiatrie et l’abolition de la psychiatrie. Création de lieux alternatifs pour le soigner avec des méthodes plus douces.

(1h51’) – A l’Autre lieu, sortie des catégories psychiatriques, changer les lexiques et tenter d’être dans de nouvelles logiques autres que médicales et scientifiques afin d’explorer la question des possible pour les personnes.

(1h52’40’’) – Questionner l’institution psychiatrique. Questionnements sur la gestion des crises (accueil autre que celui de la psychiatrie).

(1h55’44’’) Témoignage, gestion d’une crise d’une personne bi-polaire en phase maniaque de façon douce.

(1h58’35’’) – Question de l’abolition de la psychiatrie et gestion de crises. Retour d’expériences d’il y a plusieurs années. Il n’y avait pas que de la maltraitance. La psychiatrie est devenue très médicale.

On ne changera pas l’évolution de l’institution et il est temps d’envisager ces alternatives collectivement pour échapper à la psychiatrie.

(2h07’) – Intervention de Mathieu Guinot de Parhélie (Educateur spécialisé en HP).

Présentation de Parhélie lieu d’accueil d’enfants et d’adolescents qui a maintenant le statut d’hôpital psychiatrique. Illustration avec certaines situations. Question de l’autisme. Question du sens et du sentir. Dans son institution ils essayent d’ouvrir les portes, d’insuffler des choses et de mettre en lien les personnes.

(2h24’32’’) – Expérience d’une résidence création avec deux musiciens au sein de Parhélie.

(2h28’) – Psychophobie , oppressions que subissent les personnes psychiatrisées.

(2h30’) – souffrance et prise en compte des familles

(2h32’00’’) – considération autour des soignants et des psys

(2h37’30’’) – Gestion des crises à la Trame et accompagnement pour que l’hôpital psychiatrique soit le dernier recours.

(2h41’30’’) – difficulté de l’institution à travailler avec des structures comme la trame. Pourquoi y a-t-il peu de collaboration ?

(2h43’’) – Témoignage d’un éducateur en Hôpital psychiatrique

(2h45’15’’) – Témoignage d’une personne travaillant pour une équipe mobile dans la rue et la question du soin

(2h49’44’’) – témoignages et réflexions d’autres participant .es et expériences

(2h59’) – conclusion par Josep et Camille

(3h02’) – Musique de Parhélie

 

Références

Références évoquées lors de l’intervention

- « Le temps vécu » de Eugène Minkowski

 

References des intervenant.es

- La mort et la nature s'étonneront de Josep Raffanel i Orra

- En finir avec le capitalisme thérapeutique de Josep Rafanell i Orra

- Ce que les enfants disent de Gilles Deleuze

- Un loup ou plusieurs loups? de Mille Plateaux,

- Réponse à une question sur le sujet de Gilles Deleuze

- La Volonté de faire science d’Isabelle Stengers

- Médecins et sorciers d’Isabelle Stengers et Tobie Nathan

- Lacan. Le maitre absolut de Mikkel Borch-Jacobsen

- La fabrique des folies de Mikkel Borch-Jacobsen

- Un psychiatre dans la favela d’Eliane Contini

- L’énigme de la relation au coeur de la médecine de Léon Chertok,

- Politique des multiplicités. Pierre Clastres face à l’État. de Eduardo Viveiros de Castro

- Les existences moindres de David Lapoujade

Documentation à la Bellone

- Le théatre comme refuge des naufrages de la santé mentale de Catherine Makereel: Le Soir, 19/11/2020

- Dialogue et psychopatologie: de la séance à la scène de Lisa Ouss-Ryngaert: Etudes Théâtrales 31-32, 2004-2005, p.150-160

- Voir notre folie de Valérie de Saint-Do: Cassandre 86, été 2011, p.80-81

- L’envol d’un nid de coucous. L’art au centre de thérapies de la folie. de X.F.(st.): Le Soir, 23/09/1997

- Mouvement vers l’autre de Bruno Boussagol et Olivier Couder : deux figures emblématiques d’une pratique théâtrale en prise directe avec le social de Gilles Bastogy; Olivier Couder: Cassandre 42, juillet/août 2001, p.05