Puisque l’esprit de sérieux nous gouverne
Puisque la montée des eaux semble inexorable
Puisque les shitstorm ne sont que virtuelles, alors que c’est quand même un peu la merde partout
Puisque la résilience est sur toutes les lèvres
Puisque nous n’avons jamais vraiment rendu le Congo
Puisqu’il ne viendra plus (ajouta-t-elle avec un soupir)
Puisque ça sonne occupé
Puisque le sérieux tue.
Soyons connes.
Sara Selma Dolorès essaie de camoufler son passage. Aussi, les sujets qu’elle aborde appartiennent plus volontiers au domaine de la Nuit qu’à celui du Jour, à la chanson populaire plutôt qu’à l’harmonie, aux traditions orales plutôt qu’au répertoire. Son travail agite les espaces publics, non-dédiés, tiers lieux, bistroquets et autres cabarets à travelottes.
Elle est la fille de sa ville, Bruxelles : bâtarde, queer et perpétuellement en crise.
Puisqu’elle n’est pas à une contradiction près, elle partagera son estomac avec Meryl Moens, autrice, dramaturge et taxidermiste.