La Bellone

21/11 > 3/12/2016


L’artiste vient travailler 3 semaines à La Bellone pour explorer et développer les éventuelles matières de sa future œuvre. Un format de rencontre/atelier appelé Tender Sessions est mis en place au cours de la résidence. Cette session permettra aux artistes de bénéficier de la collaboration d’un groupe de 10 à 15 personnes ; celles-ci seront à leur service pendant 2 heures pour répondre à leurs besoins.

Existe-t-il un mouvement créatif de l'intelligence artificielle ? Peut-elle à travers ses choix communiquer une idée, une émotion ? Comment l'humain se confronte-t-il à elle ? Quels sont leurs espaces de communication, de partage, de résistance ?

IA est un projet transdisciplinaire autour des arts numériques où je souhaite questionner la confrontation de l'intelligence artificielle face à l'humain, à travers la relation entre un serveur programmé et trois artistes. Pour ce faire, nous développerons un serveur/hacker qui sera le centre névralgique d'un réseau d'interactivité.

Ce travail n'a pas seulement comme ambition de s'approprier de nouvelles technologies pour les tirer vers une création spectaculaire mais entend bien mettre à l'épreuve des créateurs, dans leurs approches du numérique, et ainsi questionner notre relation à l'intelligence artificielle, à son vortex d'infinis possibles et, à travers elle, redéfinir notre rapport à l'Art.

Jonathan Schatz est un danseur et chorégraphe installé à Bruxelles et né en France en 1984.
Après avoir été élève à l'École de l'Opéra national de Paris, il étudie au CNSMD de Lyon puis au CNDC d'Angers où il rencontre Marianne Baillot avec qui il collabore pendant deux ans et conçoit trois performances in situ.
Au cours d'une résidence d'un an à La Générale à Paris, il entame des recherches autour des "Corps sonores" et crée Ovo, un laboratoire chorégraphique qui questionne les notions de "décomposition" et de "tournoiement".
En 2011, il suit le programme de recherche de composition chorégraphique Transforme au sein de la Fondation Royaumont sous la direction de Myriam Gourfink. Il y découvre l'outil hypnotique ericksonnien auprès de Catherine Contour et y rencontre le compositeur Kasper T. Toeplitz avec qui il crée Trans_Niagara, un duo où son corps est à l'épreuve de la puissance sonore dans une dynamique d'hypertension et de résistance.
En 2012, il s'associe à Alexandre Da Silva pour la réalisation de Simulation(s), une performance axée sur les mouvements d'inerties de la posture et la décontextualisation de l'image.
En parallèle, il est interprète pour plusieurs chorégraphes dont, notamment, Gisèle Vienne, Dominique Brun, Pierre Droulers, Philippe Saire, Claudia Sorace et Riccardo Fazi.
En 2015, il travaille avec le plasticien Christopher Füllemann, le compositeur de noise expérimental Antoine Chessex et le créateur lumière Matthieu Ferry pour sa création Elephant_Rock dont la première a eu lieu dans le cadre de la Biennale de Charleroi Danses.
Aujourd'hui, il entame sa nouvelle création IA, un projet autour des Arts Numériques qui entend questionner les relations et interfaces entre l'ordinateur et des créations artistiques.