La Bellone

11 > 22/03/2024
Visuel © Peter Klare


La forêt est le point de départ de cette recherche. C'est l'espace aux milles imaginaires et résistances, point d'achoppement de la pensée rationnelle, de l'écologie et des pensées ancestrales. C'est l'endroit où les définitions du vivant se percutent, où le progrès rencontre sa limite par virus et zoonoses, le lieu où les luttes décoloniales sont aussi violentes que cruciales, où les concepts de Forêt comme ressource à exploiter ou à préserver s'entrechoquent et mettent en danger des civilisations qui ont fait de la forêt leur habitat. 

 

Martine Chalvet écrit à propos de la forêt au moyen-âge : 

« En forêt, Il n'y avait pas de véritable opposition entre la nature et la culture mais une rencontre entre des éléments venus de mondes différents. Le fou croisait l'ermite, le chevalier rencontrait l'animal, l'homme « sauvage », la fée, ou l'enchanteur. La forêt ne se dévoilent pas sous une seule facette mais déclinait une multitude de figures tendues entre ces deux pôles opposés » 

dans Une histoire de la forêt ( pg 117).

 

Stéphanie Auberville passe son enfance en Provence, suit des études scientifiques jusqu’au Deug, puis bifurque vers la danse. 

En 2004, elle crée sa compagnie et co-écrit un duo avec la comédienne Fabia Hacine-Gerbi, Lost in candyland. Elle commence une série de solo, Nonobstant, basés sur la rencontre de personnes qui vivent en institution, avec Nonobstant # 1 –Leibenszieche. 

Elle développe la série avec Nonobstant#2 – La réalité est une chose secrète, Nonobstant # 3 – Espace d’états discrets, grâce à une résidence d'un an à l’espace Khiasma aux Lilas.

En 2008, elle crée, La mécanique du oui dans le cadre de l’exposition Lewis Baltz de la biennale Art grandeur nature de la Seine Saint-Denis.

Sous l’invitation de Liz Young, elle chorégraphie le duo That rings me a bell, avec la photographe Christel Culos, à partir du travail de Robert Franck. 

 

En 2010 elle collabore avec le chorégraphe Thierry Thieu Niang sur le projet participatif Mon corps, Mon lieu dans le cadre des rencontres chorégraphiques de Seine Saint-Denis et le trio « Au Zénith » au festival du GMEM de Marseille. 

Elle est artiste en résidence à la Blanchisserie à l'hôpital Charles Foix à Ivry-sur-Seine, en collaboration avec les chorégraphes Lydia Boukhirane et Edwine Fournier, elles créent plusieurs performances avec les personnes âgées.

 

En avril 2011 le Théâtre de l’Échangeur l’invite à une carte blanche, elle programme le week-end « Mind the gap ». Sur l'invitation du comité d'entreprise de la banque JPMorgan, elle crée On cherche un passage… avec les salarié·es lors d'une résidence d'un an à l'intérieur de la banque. En 2012 elle mène une version de La mécanique du oui avec les hébergé·es du centre Émmaüs de Paris.

 

En 2013, elle s'installe à Bruxelles... Elle travaille comme dramaturge pour la compagnie de cirque de Morgan Cosquer (Mu Arae), la chorégraphe Marinette Dozeville (Là se délasse Lilith), et le batteur Uriel Barthélémi (Naviguer sur les ruines de l'ancien monde). Elle rencontre l'artiste Myriam van Imschoot et commence à participer aux performances du YOUYOU group.

 

En 2020, elle chorégraphie « Salutations Mistinguettes » solo soutenu par Charleroi Danse et joué au festival LEGS, au théâtre 140 et au théâtre de La Balsamine. En 2022, elle chorégraphie M-81 pièce pour 7 jeunes danseur·euses présentée à la Raffinerie à Bruxelles et au Jacques Franck.